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Ma petite vie à Bangkok

27 août 2014

''Good Morning Vietnam!''

Cambodge, fait; Laos, fait; Chine, fait; Singapore, fait (2 fois plutôt qu’une); Malaisie, fait; bientôt l’Indonésie… après mon troisième voyage en Asie et près d’un an à vivre en Asie du Sud-Est, je me disais qu’il était inconcevable que je n’aie toujours pas visité mon deuxième voisin de droite, d’autant plus que je me considère une foodie – lire ici, amoureuse de la bonne bouffe, et qu’on m’avait vanté, au combien souvent, les mérites de la bouffe viet! Mais avec ses nombreuses régulations et l’obligation de voler pour s’y rendre, un weekend ne suffisait pas. J’ai donc attendu le moment parfait pour combiner visa run, vacances et journées fériées en Thaïlande, et j’ai mis le cap sur la capitale vietnamienne.

 Hanoi

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Il n’en faut pas long pour qu’Hanoi me charme, où, dès mon arrivée, des arômes de coriandre fraîche se mélangent à ceux du bœuf cru dont le bouillon fumant s’occupe de la cuisson; mes sens s’activent, il faut que j’y goûte. Quel délice cette soupe phở (on prononce ‘phaaa’). Mais c’est loin d’être fini. Un petit stand m’offrira plus loin un délice des dieux : un shake à l’avocat. OH MY GOD. Un avocat entier, du lait eagle brand, du petit sirop magique (que j’essayerai de découvrir l’identité tout le long de mon voyage mais en vain, nous l’appellerons alors sirop magique, tout simplement), de la glace et le tour est joué. Je ne veux pas savoir le nombre de calories qui s’y trouvent – car j’en consommerai pratiquement deux par jour pendant tout mon séjour, mais ce shake remporte dorénavant la palme d’or de mon top 10 des shakes (on en consomme tellement en Asie qu’à un certain moment j’ai cru bon les classer - celui à l’avocat vient de détrôner le menthe-coco-ananas goûté au Laos).

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Bon, malgré que je pourrais vous parler de la bouffe viet pendant des heures – ha oui, j’ai aussi oublié de nommer les rouleaux de printemps frais, miammmm – j’ai aussi fait d’autres activités à Hanoi que de manger (hey oui!). Avec un joli petit lac en son centre, Hanoi est une belle ville sympathique malgré sa grosseur. Sa vie très animée autour du West Lake rassemble touristes et locaux, qui se divertissent au son de musique, spectacles et prestations. Des centaines, que dis-je, des milliers de motocyclettes font d’une traversée de chemin un véritable challenge. Je me balade ainsi dans Hanoi, à d’abord visiter la cathédrale St-Joseph, monument important de style néo-gothique datant du 19e siècle. Puis je visite le temple de la littérature, qu’on appelle aussi le sanctuaire du Prince propagateur des Lettres, qui consiste en un temple confucéen, le plus important des temples de la Litérature du pays et dont son mur d'enceinte date de 1833. Plus tard, un spectacle de marionnettes sur l’eau (rối nước) me montrera la culture vietnamienne à son meilleur: il s’agit d’une forme d’art originale apparue au Vietnam au 10e siècle, alors que les villageois avaient appris à se divertir pendant les périodes d’inondations en réalisant des spectacles de marionnettes sur l’eau, d’abord aux enfants, puis, bientôt, à toute la population. Des musiciens, des explosions, de la fumée, des percussions, des conteurs, des éclats d’eaux, des dragons et des princesses: jamais je n’aurais cru qu’un spectacle de marionnettes m’auraient aussi fasciné à mon âge!

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Sa Pa

Le soir venu, je sautais déjà dans l’autobus de nuit en direction de Sa Pa, région montagneuse du Nord du Vietnam qui partagent ses frontières avec la Chine. Baguette à la main (merci colonisation française!), après m’être fait barouater d’un bord puis de l’autre d’abord en scooter, puis en tuktuk, je me dirige vers la gare (j’appréhendais déjà ce trajet de nuit, moi qui n’a jamais de bonnes expériences avec les transports en Asie). 1h30 plus tard, l’autobus arriva enfin. Quelle surprise se fut de découvrir les superbes bus VIP (et cette fois-ci, du vrai VIP!) vietnamiens: chaque passager a son propre petit lit qui se penche à l’horizontal, le tout sur deux étages. Bonne nuit, on se voit dans 10 heures!

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L’arrivé à Sa Pa se fit sous la pluie, mais je m’en doutais bien en allant dans cette région où les quatre saisons sont présentes en une seule journée. Je troque les mini shorts et la cami pour mes pantalons longs et mon imper; brrr, le climat est effectivement différent. 6h du matin et les rues grouillent déjà, animées par ces femmes de toutes âges venant des minorités avoisinantes, pour la plupart des H’Mong. Elles sont mignonnes; peignes dans les cheveux, vêtus d’habits traditionnels, souvent portant leur bébé noué dans leur dos; ce n’est pas pour rien qu’on plie aussi facilement à leur acheter un de leur fameux bijoux ou sac tressé à la main. Elles vous repèrent dans la rue telles des lionnes affamées; si vous en refusez une, trois autres viendront. Et elles sont tenaces! Mais pour 0,50$ ou 1$ - selon vos talents en négociation, ce petit bracelet changera tout dans la vie de cette femme.

Je vais au marché matinal faire quelques provisions en vue de cette expédition de hiking, puis je rejoins d’autres randonneurs au point de rencontre. Notre guide est aussi une de ces femmes des tribus dans les montagnes. Âgée de 19 ans, elle a un enfant de 4 ans et un de 6 ans, et est mariée depuis l’âge de 13 ans. Elle vit avec son époux dans la montagne; lui cultive le riz, et elle, est guide. Elle m’avouera plus tard qu’elle ne veut plus avoir d’enfants car elle se trouve maintenant trop vieille pour cela. Je m’abstiens à ce moment de lui révéler mon âge…

vietnam6Plus d’une vingtaine de kilomètres nous amèneront pendant deux jours à traverser différents villages de montagnes, au travers des champs de riz en terrasse, des buffles et des femmes des minorités, car les hommes travaillent au champ. Des paysages à couper le souffle, de la pluie, des rayons de soleil et des frissons, je marche dans les montagnes, tantôt en remerciant la vie de m’offrir de telles beautés, tantôt en placotant avec les femmes H’Mong – qui, à force de parler aux touristes, ont étonnement un très bon anglais! Bien qu’à chaque arrêt elles nous demandent d’acheter leurs bijoux, couvertures et sacs, il est intéressant de marcher avec elles. Une curiosité réciproque s’installe; je leur pose beaucoup de questions sur leur vie, et elles m’en posent tout autant. Une jeune fille fait d’ailleurs toute la marche avec nous jusqu’à son village, petit bébé de quelques mois emmitouflé dans son dos.

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Nous arrivons à Ta Van, petit village de montagne où environ 1000 H’Mong, Giay et Red Dao habitent, et, pour cette nuit, quelques touristes en plus. Une famille nous accueille dans sa maison, où des petits matelas bien placés un à côté des autres feront guises de nos lits pour la nuit. Mais avant tout, la famille cuisinera un excellent repas vietnamien, où rouleaux de printemps, sautés de légumes, poulet à la coriandre et Bun Thang (vermicelles de riz) compenseront pour toutes les calories dépensées dans la journée. La famille d’accueil, dont l’anglais est très limité, s’amusera dans la soirée à nous offrir de leur alcool de riz fabriqué maison. En fait, je crois qu’ils s’amusent plus à nous voir tituber après tous les verres consommés par certains! Couvre-feu de 21h oblige, nous rejoignons nos petits lits pour une bonne nuit bien méritée.

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Un réveil au son du coq, un lever du soleil dans les terrasses de riz, des buffles déjà au travail; il en est de même pour nous! Après un bon petit déjeuner cuisiné par notre famille d’accueil et des aurevoirs émouvants, nous reprenons le chemin. Une autre belle journée nous attend, à marcher dans les montagnes – au soleil cette fois!, à visiter des chutes et d’autres villages de minorités sur le chemin, jusqu’au retour à Sa Pa en début de soirée. Une dernière balade au marché, je me permets de vivre pour une dernière fois ce grouillement dans les rues de Sa Pa, où barouettes, buffles, voitures, autobus de touristes et villageois vivent en harmonie au coucher du soleil. Il est déjà temps pour moi de reprendre l’autobus (le superbe autobus!) de nuit en direction d’Hanoi. Une courte visite à Sa Pa certes, mais au combien enrichissante, culturellement, mais surtout, personnellement.

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La Baie d’Halong

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Un voyage au Vietnam, dans le nord du moins, n’est pas complet sans la visite de sa célèbre baie d’Halong, site inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO (et on comprend bien pourquoi devant sa beauté). On m’avait conseillé d’opter pour une croisière d’un minimum de deux nuits, histoire de m’imprégner totalement de l’environnement, et aussi d’éviter le trop-plein de touristes d’un jour. Les conseils avaient vu juste : je passai deux merveilleuses journées dans le golfe du Tonkin, à respirer le bonheur parmi ces grandes falaises escarpées.

Dès l’embarquement sur le bateau - un magnifique bateau en bois, digne des films ancestraux, je me vois attribuer une cabine au premier étage, avec vue sur la baie. Je suis jumelée avec une australienne qui, elle aussi, voyage seule. Ça clique assez vite nous deux, à notre grand bonheur. Après un copieux repas vietnamien, à le savourer à la manière familiale (lorsque l’on partage les plats avec tous les convives – manière typique de manger en Asie), nous partons dans un plus petit bateau, que j’appellerais plutôt canot, afin d’aller explorer la magnifique Baie d’Halong. Visites de grottes, hiking sur les montagnes escarpées pour des points de vue à couper le souffle et baignade animent notre après-midi. Le tout se termine par une balade en kayak au soleil couchant, me laissant bouche bée devant ce paysage majestueux.

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De retour sur notre bateau, un cours de cuisine vietnamienne nous attend, durant lequel nous apprenons à faire des rouleaux de printemps. Un souper digne du Titanic, puis on nous offre l’opportunité d’aller faire une partie de pêche aux calamars. Nous pêchons à la torche, c’est-à-dire que des lumières attirent les petits poissons qui eux, attirent les calamars – je rectifie, sont supposés attirer les calamars. À un certain moment – après deux heures précisément, je commence à penser qu’aucuns calamars ne se trouvent dans ces eaux et que les employés du bateau ont fait un bon coup en nous envoyant pêcher, comme cela on ne s’ennuierait pas! Puis, au moment où j’allais accrocher ma perche, je voir arriver, éclairé par les torches, un calamar, tout doucement, tranquillement. Je n’y crois pas. Seul dans les eaux, il est à moi. L’équipage au complet, et sûrement celles des bateaux avoisinants, m’entendent m’écrier de joie devant ma prise! Il faut dire que j’ai été la seule à pêcher quoi que ce soit ce soir-là (bon ok, j’en suis fière!).

À 4:30am, mon alarme sonne – à ce moment ma coloc australienne ne m’aime peut-être plus, pour assister au lever du soleil, grandement recommandé par une voyageuse rencontrée à Hanoi. Et si je peux la revoir un jour, je vais la remercier, car le spectacle en vaut le coup. Derrière les rochers, au son des premiers pêcheurs qui posent leur filet à l’eau, le soleil pointe ses premiers rayons; j’assiste à ce spectacle majestueux, café vietnamien à la main. ''Good Morning Vietnam!''Pourquoi sommes-nous toujours impressionnés devant les couchers, et spécialement les levers du soleil, jour après jour? Du moins, moi je le suis!

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Nous passerons ensuite la journée à naviguer dans la Baie, visitant d’abord une ferme de perles où se fait l’élevage d’huîtres, savourant nos derniers repas sur le bateau et profitant de ce moment de repos pour lire mon livre sur le pont tout en observant le paysage. Est-ce cela le bonheur?

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Même si je n’ai eu qu’un bref aperçu du Vietnam durant ce court séjour, j’ai été charmée par ce pays où on peut encore sentir les rouages du passé. Au terme figuré, mais aussi propre, puisque vous sentirez l’odeur de baguettes sortant du four à pain à tous les coins de rues, vestiges d’une colonisation française (bon, elle parle encore de bouffe!). Les vietnamiens sont accueillants, souriants, et bien qu’un tantinet tannants, mais bon, cela fait partie de l’expérience! Malgré que je sois partie faire ce périple seule, je n’ai jamais vraiment été seule. Il est surprenant de constater à quel point on rencontre des gens lorsqu’on voyage seul. J’imagine que c’est parce qu’on s’ouvre davantage aux autres que lorsque nous sommes déjà accompagnés. Et les gens sont étonnement tout autant réceptifs à ces nouvelles rencontres, ce qui rend les échanges encore plus intéressants. Et ce qu’il y a de beau dans le fait de voyager seul, c’est de savoir prendre nos moments de solitude et d’en profiter. De pouvoir délaisser ces relations éphémères pour de nouveaux chemins, car on sait que quelques heures plus tard, quelques kilomètres plus loin, quelques autobus de nuit plus tard, on en trouvera d’autres. Des gens qui viennent et vont dans nos vies, de quelques heures à quelques jours, mais qui, à leur manière, auront apporté un regard nouveau à notre vie. Une nouvelle façon de penser, ou simplement un itinéraire qu’on n’avait pas pensé; peu importe la raison de leur présence sur notre chemin, je me doute qu’elle ne soit sans raison. Je ne reverrai sûrement jamais ce couple d’australiens rencontré dans l’autobus de nuit, ou encore cette jeune allemande partie parcourir le monde, mais je me souviens de chaque sujet de conversation que nous avons eu, si brefs soient-ils. Comme quoi, rien n’arrive pour rien dans la vie!

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20 août 2014

Dans la peau d’un moine pour une journée

J’ai toujours eu cette attirance pour la spiritualité; cette curiosité pour l’opposition matière et esprit; l’intériorité et l’extériorité. Quand je voyage dans de nouveaux pays, ma manière d’entrer en contact avec de nouvelles cultures se fait entre autres par l’entremise de visites d’églises, de temples et de monastères. Ces derniers relatent souvent des décennies, voir des siècles d’histoire, et me plongent par le fait même dans un état d’âme différent, spécial, que je ne pourrais vraiment décrire, mais qui parfois me dépayse, parfois me choque, parfois m’émerveille.

La Thaïlande me satisfait sur ce point de vue : près de 95% de ses habitants sont bouddhistes. Aux côtés de l’énorme centre d’achats à 6 étages super high tech, se trouve ce temple traditionnel où moines, pères de famille, ladyboys et enfants se recueillent autour d’un géant bouddha en or. À mes côtés sur les trottoirs remplis de travailleurs en habit le matin, un moine se promène, pieds nus, recevant les aumônes des habitants. La religion fait partie intégrante de la vie en Thaïlande.

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Avide d’en connaître davantage sur tous les rituels entourant le bouddhisme et d’ainsi me plonger davantage dans la culture thaïlandaise, mais aussi et surtout afin de connaître les bénéfices et pouvoir ainsi, peut-être, éventuellement en profiter, j’ai rejoins un workshop sur la méditation. Plus précisément, la journée portait sur le Qi Kong et le mindfulness (la méditation sur la pleine conscience du corps) - ça mange quoi en hiver vous me direz? L’atelier était donné par un moine d’expérience et une experte de renommée mondiale spécialisée en YOQI (yoga + Qi Gong), à laquelle elle intègre aussi la méditation.   

Le workshop visait autant les débutants que les experts: parfait, car la seule fois que j’avais médité dans ma vie, c’était de manière inconsciente en attendant l’autobus. La journée commença par l’accueil dans un petit café végétarien, où jus de fruits et herbes nous étaient servis. Nous nous sommes ensuite dirigés vers une maison traditionnelle thaïlandaise, ces belles maisons de bois vernis, à air ouvert. Dommage que nos hivers québécois nous empêchent de vivre dans ce genre de maisons, car ce serait sans contredit mon style.

Assis sur nos petits tapis, nous avons tout d’abord appris des techniques de méditation sur la pleine conscience du corps, en relation avec le yoga et le Qi Gong. À ce moment, j’étais probablement comme vous à ce moment, à me demander ce que pouvait bien être le Qi Gong. L’experte arriva enfin sur le sujet. Oreilles grandes ouvertes, voici ce que j’ai retenu: le Qi Gong est une pratique d’origine chinoise, une gymnastique traditionnelle et science de la respiration, fondée sur la connaissance et la maîtrise de l’énergie vitale, qui se trouve en fait en dedans de notre corps, situé en dessous du nombril, à trois doigts précisément. Il s’agit d’un ancien système de méditation en mouvement, pratiqué pour balancer l’énergie vitale de notre corps, optimiser une meilleure santé et préparer le corps à la méditation assise. Le Qi Gong implique des mouvements lents, des exercices respiratoires et de concentration. Le Qi Gong fût même une pratique interdite durant la Révolution Culturelle en Chine, mais ses adeptes ont continué à se la transmettre clandestinement entre maîtres et disciples. Il était, et est encore aujourd’hui, utilisé pour soigner des maladies. Nous avons donc pratiqué différents mouvements, pour la plupart debout, toujours dans le but ultime de contrôler (et surtout de trouver dans mon cas!) notre QI – pas toujours facile laissez-moi vous dire!

Puisque le Qi Gong a la vertu de nous préparer à la méditation assise, c’est cette pratique qui anima notre après-midi, après un excellent dîner santé végétarien, à discuter paisiblement avec les autres participants. Le moine anima cette deuxième partie, en nous initiant à cette pratique. Comme il s’agissait d’une première fois pour moi, je fus quelque peu surprise lorsque le moine annonça que nous entrions à ce moment dans un 45 minutes de méditation silencieuse. 45 minutes, assise par terre, les jambes croisées, les paumes de la main pointant le ciel. Méditons maintenant. Aie-je finis ce dossier important au bureau? Vais-je revenir en taxi ou en tuk-tuk ce soir? Je ne dois pas oublier d’aller payer mon loyer demain.. Non mais c’est dont bien difficile de ne penser à rien. Rien du tout. NADA. RIEN. C’est ça le plus difficile avec la méditation, c’est d’être capable, et surtout d’accepter, de ne rien faire. Je vous dis que pour une hyperactive pour moi, c’est tout un défi! J’apprendrai après cet exercice qu’il est normal que des pensées arrivent pendant la méditation silencieuse, qu’il faut simplement « en prendre conscience » puis les chasser. Un bon truc est de se concentrer sur notre respiration, afin d’attirer notre attention sur une seule chose. J’ai trouvé ce moment difficile; d’être laissée à moi-même, en silence, avec mon esprit qui bouillait et mon corps immobile. 

 Malgré mon peu de connaissance sur la méditation, ce workshop fut fort intéressant. J’ai appris les bases de la méditation et ses nombreux bénéfices. Dans nos vies stressées et mouvementées d’aujourd’hui, de plus en plus de professionnelles deviennent des adeptes de la méditation pour évacuer leur stress. Il suffit toutefois de savoir la maîtriser! À ce sujet, à mon retour à la maison ce soir-là, j’ai trouvé des applications sur mon téléphone qui agissent en tant qu’assistants à la méditation. Un peu moins vrais que le cher moine de ce workshop, mais parfait pour la pratique.

Encore une fois, je me suis plongée dans la culture asiatique à 100%, oubliant les tabous et préjugés et sautant à pieds joints dans l’activité. Oubliez d’où vous venez un instant, oubliez vos origines; ouvrez votre esprit sur une nouvelle culture, une nouvelle spiritualité, une nouvelle religion. Vous aimerez peut-être, peut-être pas, mais le fait de le faire vous changera, j’en suis certaine. L’ouverture sur le monde commence d’abord et avant tout avec une ouverture d’esprit chez l’individu, et je crois sincèrement que cette qualité peut nous ouvrir de très grandes portes. Sur ce, shuuuttt, ma méditation commence!

18 août 2014

Un moment unique, un moment magique: le jour où j’ai été invité à un mariage Thaïlandais

Un des meilleurs moyens de s’imprégner d’une nouvelle culture est souvent en développant des liens avec les habitants du pays. Ce seront les meilleurs placés pour vous faire découvrir leur tradition, leur nourriture, leur langue. Mais ce n’est pas toujours facile. Oh non. J’ai vite rencontré plusieurs expats à mon arrivée ici, des américains, des allemands, des français, d’autres canadiens…j’étais étonnée de constater comment il était facile de rencontrer des gens ici! De très bons amis avec qui je partage mon quotidien depuis près d’un an maintenant (le temps passe vite!). Les rencontres se font facilement, les amitiés se créent rapidement, on se découvre des points en commun, ça clique quoi. Mais des amis thaïlandais, des vraies amitiés qui resteront, même après tout ce temps passé ici, je ne les compte que sur les doigts d’une seule main – et encore. Parfois c’est la barrière de la langue, parfois c’est les différences culturelles. Mais ma gang thaïlandaise, ça a cliqué! Une amie qui travaille dans le même building que moi m’a un jour invité à aller souper avec ses amies, et le tour était joué! Une de celle-là, particulièrement, avec qui j’ai développé des liens serrés dans les derniers mois, m’a fait l’honneur de m’inviter à son mariage avec son conjoint américain. Déjà que j’aime assister à des mariages, assister à un mariage typiquement thaïlandais me rendait folle de joie! J’avais hâte de voir la robe, de connaître les traditions, de vivre ce moment intense. Bon, calme toi Caro, ce n’est pas toi qui se marie après tout. Mais tout de même, j’avais bien hâte!

Le mariage avait lieu sur l’île de Phuket, la plus grosse île de Thaïlande. J’y étais venue lors de mon premier passage en Thaïlande il y a deux ans, mais considérant sa grosseur, je n’avais pas eu le temps de tout voir. Départ en avion de Bangkok à 6 am le samedi matin, à 7:05 j’y étais déjà! Je me souvenais de la mafia de taxis qui régnait sur Phuket, rendant impossible de prendre un taxi au taux normal de la Thaïlande. Je réussis donc à sauter dans un mini van qui m’amena directement à mon hôtel sur Kata Noi Beach, tout près du resort où a lieu le mariage.

Je pose mon sac et je sors rapidement découvrir les environs, à marcher de Kata Noi à Kata puis le chemin inverse; à m’arrêter pour grignoter un melon frais sur la plage; à prendre une bonne dose de soleil, car en travaillant dans un bureau de 8 à 5, il se fait plutôt rare ce petit soleil! Puis, une combinaison baignade, bronzage, pédicure sur la plage et mango shake occupèrent mon après-midi, avant de retourner à l’hôtel pour me mettre belle pour ‘LA’ soirée.

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Un décor enchanteur sur le bord de la plage; une arche remplie de fleurs et des chaises blanches entourant l’allée; le soleil couchant. La quarantaine d’invités que nous sommes, attendent patiemment l’entrée de la mariée et ses dames d’honneurs, qui font leur apparition, vêtues de tenues traditionnelles. Elles sont magnifiques, toutes de dorés vêtus. La mariées porte une coiffe, une sorte de couronne en or pointant vers le ciel. À la seule vue de sa douce moitié, le futur époux font en larme. La cérémonie commence par l’échange de vœux des deux époux, en thaï mais aussi, et fort heureusement, en anglais, faisant verser une larme à la plupart des invités. Puis, les parents sont invités à unir la destinée des mariés en leur déposant sur la tête une couronne unie par un fil. Par la suite, c’est au tour de chacun des invités à verser de l’eau sacré sur les mains des mariés, en digne d’acception de leur union. La soirée se poursuit ainsi avec différentes traditions, parfois plus traditionnelles, parfois plus communes. La mariée et ses filles d’honneur, dont j’ai vu pratiquer des semaines avant le mariage, nous offrent un merveilleux spectacle de danse traditionnelle thaï, avant que nous savourions un délicieux repas, toujours thaïlandais. Puis vint le traditionnel coupage du gâteau et lancer du bouquet de mariage – que je n’attrape malheureusement pas! À la fin de la soirée, nous sommes invités à aller lancer sur l’eau des kratong. Vous rappelez-vous d’un de mes premiers articles sur la fête de la lumière en Thaïlande, Loy Kratong? Il s’agissait de la même cérémonie, où nous mettions sur l’eau des kratong avec nos vœux à l’intérieur. Un moment spirituel, un moment traditionnel, un moment magique. Longue vie à ce cher couple d’amis. Assister à ce mariage était pour moi une chance en or. Tout d’abord pour célébrer l’union de mes amis, mais aussi pour toucher encore une fois à la culture thaïlandaise. Des traditions différentes de chez nous, une cérémonie empreintes de culture; je me suis sentie privilégiée de pouvoir vivre ce  moment magique.

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Malgré mon court passage à Phuket, j’avais pris la peine  de booker le dernier retour du jour pour Bangkok, soit à 22h. Cela me laissait amplement le temps de profiter de mon dimanche. Malgré une soirée bien arrosée la veille – ahh ces mariages avec bar-open!, en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, j’étais déjà sur un scooter prête à explorer l’île!

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Je débute le tout avec un petit déjeuner à la montagne avec une vue, une superbe vue, sur la baie – je vous laisse juger par vous-même. Je me dirige ensuite vers un des view point de l’île, surplombant Kata Beach, avec, à son sommet, un temple. Puis, les nuages se pointent à l’horizon, un vent se lève, rapidement l’orage s’installe. J’arrive au même moment devant une ferme d’éléphants, timing parfait pour me refugier pendant que la pluie passe. Je regarde l’éléphanteau manger ses bananes : classique, mais au combien mignon. Je regarde aussi la pluie, qui ne cesse de tomber. Je discute avec le propriétaire de la ferme – discuter est un bien grand mot, je divulgue mes quelques connaissances du thaï, aussi limitées soient-elles. Ce dernier m’invite alors à assister à son spectacle de serpents le temps que la pluie passe. Heuhh attendez-là, vous parlez à la fille qui a le plus peur des serpents au monde, un spectacle de serpents, vous rigolez j’espère ? Après avoir fait rigoler le mec – mais moi je ne riais vraiment pas! – lui expliquant ma phobie de ces invertébrés, je ne encore sais comment, mais il réussit à me convaincre d’y assister et en moins de deux, je suis à quelques mètres de trois cobras, venimeux. Je crois que mon cœur a arrêté de battre pendant ces 30 minutes où pythons, boas et cobras s’en donnaient à cœur joie – tout comme les snake men – à rire de mes cris de peur.  

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La pluie ne cessa pas. Mais qui a dit que la pluie était désagréable? Armée de mon poncho, je dis au revoir à mes amis les serpents – bon n’exagérons pas tout de même – et je repars. Il ne me reste qu’une seule journée à Phuket aussi bien en profiter! Roules par-ci, roule par-là, je suis ma carte qui m’amène dans les plus petits racoins de l’île. Une plage par-ci, une autre par-là, je m’arrête pour déguster un petit shake aux fruits – le classique parfait des vacances! Toujours aussi mouillée, je continue ma route. Cette fois-ci, je veux découvrir un site bouddhiste que je n’avais pas visité il y a deux ans : Wat Chalong. Un énorme site regroupant plusieurs temples tous plus impressionnants les uns que les autres m’accueillent. Alors que les touristes débarquent de leur gros autobus tous au sec, moi j’asperge les statuts de bouddhas en tentant tant bien que mal d’enlever mon poncho pour entrer dans le temple.

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Puis j’entends une musique; des gens festoyer. Je me déplace jusqu’à une salle où des centaines de personnes partagent un repas en assistant à un spectacle thaï traditionnel. Des pad thaï me passent sous le nez, j’ai soudainement très faim. Je demande combien ça coûte. Free. Free? Free! Hey bien, je vais vous en prendre un madame! Je m’assois avec ma petite assiette à une table, en essayant encore d’enlever ce foutu poncho sans éclabousser la salle au complet. J’écoute attentivement le merveilleux spectacle, à lequel bientôt se joignent des danseuses thaïlandaises. Puis, je me rends compte que beaucoup de regards sont tournés vers moi. Il faut dire que je suis la seule blanche dans toute la salle, et qui plus est, aux cheveux blonds! Mais ce sont des regards heureux, des sourires chaleureux. On vient alors porter à ma table des nouveaux plats que des gens autour m’ont commandés, comme pour me faire découvrir leur culture, pour m’accueillir les bras ouverts. Une boisson brunâtre; une soupe avec des morceaux de viandes (?) douteux; on fait confiance à la vie, on ferme les yeux et on savoure! Et sinon, mon système immunitaire n’en sera que renforcé! Le festin terminé - qui s’avéra délicieux, je profite encore du spectacle thaï avant d’aller remercier les gens qui m’ont commandé de la nourriture – une gentille gang de grands-papas, qui comprennent tant bien que mal mon charabia pour les remercier. Leur sourire vaut tout l’or du monde. Pour une des premières fois, je partage un moment privilégié avec des thaïlandais. Un moment unique et précieux, qui me rappelle pourquoi on appelle la Thaïlande le pays du sourire. Le cœur léger, la tête remplie de souvenirs – et le bedon plein! - j’embarque à nouveau sur mon scooter pour un retour vers Kata Beach. Je prends un shake aux mangues en chemin, m’arrête pour un petit massage, et il est déjà le temps de me préparer à partir.

Pour mon retour à  l’aéroport, je n’échappe pas à cette mafia des taxis à cause de l’heure tardive de mon vol et je me vois dans l’obligation de payer 5 fois le prix qu’à mon arrivée. This is Thailand. On ne peut rien y changer, on accepte et on paie. Je me console en me rappelant toutes les fois où je mange pour 1$ dans la rue…

Cette journée pluvieuse, au combien pluvieuse et venteuse, aurait facilement pu se passer à l’intérieur, à l’abri, au sec. Mais non. À la place, j’ai passé la journée détrempée, à me faire mouiller dessus. Mais j’ai passé une des plus belles journées depuis un moment, à découvrir des endroits inédits, à assister à des moments uniques, à découvrir une fois de plus la culture thaïlandaise. Il nous faut parfois ce petit coup de pied dans le derrière, cette claque dans le dos, pour nous pousser à faire des choses qui, parfois, sur le coup, ne nous enchantent pas trop, mais qui, avec du recul, s’avèrent les meilleures décisions. Cette journée-là, même si j’ai eu les pieds glacés plus tard dans l’avion, même si mon passeport était détrempé, et même si je n’ai pas eu les plus beaux points de vue à cause du ciel gris, fait maintenant partie des plus belles journée jusqu’ici dans mon voyage. Un moment de solitude, de liberté, à se sentir aventurière, guerrière. À affronter dame nature comme pour lui dire : attends toi, je m’en fous de ta tempête de pluie, moi je veux avec du fun!  Je me dis d’ailleurs la même chose l’hiver, lorsque les journées de -40 degrés pointent leur bout du nez, moi je mets une couche de plus et je vais en ski! Je veux simplement ne perdre aucune journée, profiter de tout ce que la vie m’offre. Car après tout, lorsque la vie vous offre des citrons, il suffit de faire une limonade ! 

13 juin 2014

Histoire de sortir des sentiers battus

Ce qui est bien lorsqu’on s’installe ailleurs, c’est tout d’abord l’excitation du début : on découvre notre nouveau quartier, on se crée un nouveau cercle d’amis, on se découvre des nouvelle passions, on explore les alentours. Puis, cette inconfortabilité du début laisse place à la création d’une nouvelle zone de confort, on adopte alors une nouvelle routine, notre nouvelle routine. Nous n’habitons plus à l’étranger, nous sommes dans notre ville; nous ne sommes plus en voyage, nous habitons chez soi. On se met alors à vouloir explorer davantage les environs, à vouloir rechercher à nouveau cet émerveillement du début. On se sent plus à l’aise de franchir des endroits dont nous n’avons jamais entendu parler.

Je recherchais ce sentiment dans les derniers temps. Les Koh Samet, Koh Larn et Kanchanburi, malgré leurs grands intérêts, ne me suffisaient pas. Je voulais découvrir quelque chose de nouveau, me casser la tête pour y arriver, découvrir un endroit qui n’est pas la première destination des touristes. Un endroit duquel je pourrais me bâtir ma propre opinion.

Je mis donc le cap sur Koh Kret.

Koh quoi? Même mes collègues au bureau le lundi, thaïlandais pure laine, ne savaient même pas de quoi je parlais.

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Il faut dire que ce ne fût pas des plus faciles pour s’y rendre. Un vieil autobus tout rouillé et sans air climatisé nous amena, une heure plus tard, à 20 km au Nord de Bangkok dans la province de Nonthaburi. Il fallait ensuite trouver le port, car qui dit île, dit eau, donc bateau. Une petite marche plus tard, nous atteignons le port – bon, port est un grand mot, il s’agit plutôt d’un quai à partir duquel un tout petit bateau, plutôt une barque, fait l’aller-retour aux 5 minutes, pour un gros 0.15$. 

Koh Kret est une petite île, mesurant seulement 2km par 1km, située sur la rivière Chao Praya. L’île ne date que de 1722, alors qu’un raccourci avait été construit dans les canaux de la rivière pour faciliter les déplacements, et qu’éventuellement des sections se détachèrent, créant ainsi l’île. On dît donc d’elle qu’elle a été fabriquée par l’homme.

Koh Kret est un monde à part de Bangkok, pourtant si près. Cet endroit a su conserver l’authenticité d’un village rustique, avec des cabanes en bois reposant contre les palmiers; un temple délabré sur le chemin; une pagode s’effritant lentement de l’autre côté. Nous enfourchons de vieux vélos et partons explorer les minuscules sentiers (car il n’y a pas de routes) de l’île. Malgré sa petite superficie, nous finissons par y passer la journée. Un thé thaï dans un petit café où une partie de dames nous attend; la visite de nombreux temples, certains en bons états, d’autres moins; la dégustation de la nourriture locale dans l’animé marché de Koh Kret; et la découverte d’une micro-brasserie qui sert des bières raffinées (cela fait changement de la Chang!) – étonnant d’ailleurs de trouver cet endroit sur une si petite île!

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Mais Koh Kret est avant tout reconnue pour son style de poterie Kwan Arman, qui consiste en de l’argile rouge non émaillée cuite puis sculptée avec des motifs complexes. Ce style de poterie est considéré comme le plus beau en Thaïlande. On retrouve des villages de poterie, par-ci, par-là, où les artisans fabriquent leurs pièces directement dans la rue, assis sur le trottoir, en face de leur maison. Près d’eux, d’énormes foyers de brique, servant jadis à cuire la poterie, souvent plus gros que leur maison. Impossible d’échanger une conversation avec eux, la barrière de la langue étant trop importante, mais on peut lire, dans leur yeux, la passion qui les anime. Leurs mains témoignent aussi de tant d’expériences, qui poussent à croire qu’ils maîtrisent cet art depuis la naissance.

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Ses habitants y ont immigré il y a plus de 200 ans, et continuent de vivre dans les sept petits villages, génération après génération. L’absence de ponts pour se rendre à l’île lui confère son caractère unique et authentique, puisque chaque famille possède ses propres plantations, s’auto-suffisant presque entièrement.

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Certes, Koh Kret ne se retrouvera peut-être pas sur votre liste de premiers endroits à découvrir si vous venez en voyage en Thaïlande, mais pour occuper une journée de weekend, pour s’éloigner du brouhaha de Bangkok, et surtout pour sortir des sentiers battus, cette petite île s’avère toute indiquée. Une petite saucette dans la culture thaïe, une possibilité d’interagir avec les locaux, la chance de se procurer des pièces d’art uniques, le tout en faisant de l’exercice physique, qui dit mieux?

 

 

 

 

2 juin 2014

Retour en Thaïlande... et aux sources familiales

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Un voyage en Thaïlande sans y voir ses plages paradisiaques, c’est un peu comme aller à Paris et ne pas voir sa Tour Eiffel. Nous avions donc mis sur l’itinéraire un petit détour obligé au sud-ouest de la Thaïlande, vers les Koh Lanta, Koh Phi Phi et Railay Beach, avant un retour vers la capitale.  

 

Koh Lanta

À la recherche d’une nouvelle île à découvrir, notre choix s’arrêta sur Koh Lanta, reconnue pour son titre de paradis de détente et ses plages de sable blanc, parfaitement indiqué pour nous. Nous prenons tout d’abord possession de nos petits bungalows de pailles, directement sur la plage, hamac sur le porche, son des vagues en trame de fond. N’est-ce pas la description même du bonheur? Shake aux fruits frais à la main, pieds dans l’eau turquoise, nous profitons de notre première journée dans ce petit paradis.

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DSC_1029En fin d’après-midi, nous rejoignons un cours de cuisine dans un restaurant réputé du coin. Une visite au marché local avec le chef nous permet d’acheter nos ingrédients, mais aussi de découvrir, de sentir et de goûter à plusieurs particularités de la cuisine thaïlandaise. Nous nous installons ensuite dans les cuisines où nous passerons les 6 prochaines heures à cuisiner et, fort heureusement, à savourer le tout. Pad Thaï, curry, poulet satai et soupe au lait de coco n’ont plus de secret pour nous. Un vrai délice, que nous savourons les deux pieds dans le sable!

 

Nous partons très tôt le lendemain matin pour une excursion dans les îles aux alentours, notamment la très connue et au-combien-jolie, Koh Phi Phi (endroit même où le film The Beach avec Léonardo Dicaprio a été tourné). Une journée au soleil sur un petit bateau, à faire de la plongée, à rencontrer les poissons clown et à découvrir les plus jolies baies (dont Monkey Bay et ses nombreux singes espiègles!). Un arrêt sur Koh Phi Phi nous permet de hiker sa montagne jusqu’au view point afin d’observer son merveilleux paysage. Koh Phi Phi n’avait pas changé en deux ans; toujours aussi belle, malgré la masse de touristes qui y grouille. Un dernier petit bain de soleil nous ramène à Koh Lanta, nous faisant ainsi réaliser que les rayons avaient frappé très fort et qu’un petit massage à l’aloès au coucher du soleil sur la plage s’imposait alors. Que la vie est belle.

 

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Pour la dernière journée, nous louons des scooters afin de faire le tour de l’île. Visite d’une ferme d’orchidées et de chutes, arrêt sur le bord de la route pour apprécier les petits singes, visite de villages traditionnels sur pilotis et BBQ sur la plage. Vous ai-je dis que la vie est belle?

 

Railay Beach

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Puisqu’un retour sur le continent était nécessaire (hey oui, on ne peut pas rester indéfiniment dans ce petit coin de paradis), nous avons mis le cap vers Krabi, en faisant une halte d’une journée à Railay Beach, péninsule accessible seulement en bateau puisqu’entourée de grands rochers escarpés, qui lui confèrent ce magnifique décor. Mélissa et moi partons à l’aventure afin de poursuivre ce qui avait été débuté il y a deux ans pour moi, et cinq ans pour Mel : la découverte du fameux lagon de Railay, avec cette fois-ci, encore plus de détermination. Nous étions respectivement revenues bredouilles de nos recherches et nous nous étions toujours promis de le trouver enfin, lors d’un éventuel retour à Railay. Nous y étions enfin. Pas le choix de se lancer, même si les souvenirs n’étaient pas les meilleurs. Dans les premiers mètres d’ascension, je me suis vite rappelée pourquoi mes recherches avaient été vaines : corde à la main, ce n’est pas du hiking, mais bien de l’escalade pure et simple (avec aucun équipement) qui nous fait grimper jusqu’en haut, avant de redescendre (de la même manière) jusqu’au lagon, les pieds dans le vide, à frôler les parois escarpées. Il fait chaud, très chaud; la jungle est humide; il y a des singes partout qui ne demandent qu’à vous piquer vos effets personnels, et je ne parle pas des serpents et autres bestioles que j’étais trop occupée pour voir car si je lâchais la corde, et bien, c’était pas mal la fin de mes vacances! Nous avons finalement atteint le fameux lagon, au milieu de la jungle, en montagne, d’un vert émeraude, entouré de verdures. Digne des photographies du National Geographic. Wow! Malgré les 5 kilos perdus à cause de la chaleur et de la peur; malgré l’appareil photo abîmé à cause de son frottement sur les rochers; malgré notre peau toute orangée à cause de NOS propres frottements sur les rochers (aoutch!), nous l’avions enfin trouvé. Une belle baignade bien méritée avant le retour, qui malheureusement, était tout aussi ardu, car tout ce que nous avions descendu et monté, devait se remonter et se redescendre (plutôt logique!). 

 

Retour à Bangkok

DSC_0481 (2)Nos dernières journées suivirent le même pattern que le reste de nos vacances : on ne chôma pas! Puisque les cours de cuisine, BBQ sur la plage et nombreux pad thaï ne nous avaient pas assez rempli le bedon, nous avons fait un tour gastronomique de la ville de Bangkok. Pour vous donner une idée, c’est la deuxième fois que je le fais, imaginez-vous donc que cette activité est géniale! Pendant 4 heures, nous parcourons les quartiers les plus traditionnels et authentiques de Bangkok afin de goûter à la vraie de vraie bouffe thaï. Du marché de poisson au kiosque de fruits, du stand de street food au restaurant de cuisine royale, vous oubliez votre diète pour cette journée-là! Une parfaite immersion dans la culture thaïlandaise. Nous allons ensuite visiter le fameux temple Wat Pho, celui même qui abrite le célèbre Buddha allongé en or de 160 pieds. La soirée se termine par un magnifique et excellent souper-croisière sur la rivière Chao Phraya, à observer la nuit s’agiter sur ses abords, à manger (encore!) les curry, sautés et salades traditionnelles, le tout en assistant à des prestations de lady boys! Notre dernière journée fut consacrée à la visite (et l’ascension) du temple Wat Arun (mon préféré!) et au Grand Palace, avant de faire une petite halte sur la célèbre rue des backpackers, Khao San Road pour un dernier petit blizt de shopping, et d'aller savourer un cocktail sur le plus haut édifice de Bangkok. Une prochaine destination nous attendait maintenant, un peu moins chaude par contre: le Canada.

 

Les voyages nous marquent à jamais; ils sont la source même de nombreux souvenirs que l’on savourera toute notre vie; d’anecdotes qui nous amuseront pour toujours. Avoir l’occasion de partager trois semaines en voyage avec ma famille a été pour moi un cadeau de la vie. Nous sommes toutes rendues indépendantes, menant chacune notre petite vie, si occupée soit-elle, entre les occupations professionnelles et personnelles. D’avoir 3 semaines à nous dans des environnements aussi enchanteurs, sans obligations, sans tracas, sans stress (sauf un léger stress lors de l’épisode du serpent dans la rivière ou lors de la recherche du lagon!) a été un moment de pur bonheur. Des fous rires, des discussions, des moments intenses, des larmes, des confidences, des émotions fortes, de la complicité; il y en a eu dans ce voyage. Cela m’a aussi et surtout permis d’apprécier ces moments, si rares soient-il, où un retour aux sources est réellement possible. Un mélange de souvenirs d’étés en camping, de repas familiaux qu’on avait l’occasion de partager à chaque soir, de soirées à placoter car on ne voulait pas aller se mettre au lit, de feux de camp à faire griller les guimauves; j’ai pu revivre ces moments l’instant de trois semaines, leur accordant dorénavant une immense importance dans ma mémoire. Certes, les choses ont changé depuis ce temps; les bébés ne sont plus dans les carrosses comme dit maman; mais une chose est certaine, cette amour familial, peu importe les années que nous cumulerons, peu importe l’endroit dans le monde où nous vivrons, peu importe l’horaire chargé que nous aurons, demeurera toujours aussi fort et inconditionnel. Je vous aime les filles et merci d’avoir partagé d’aussi beaux moments avec moi xxx.

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25 mai 2014

Laos, terre d'authenticité

Pour la suite de notre périple en Asie, nous avions décidé de découvrir le Laos, pays incontestablement le plus énigmatique de la Péninsule indochinoise. Une Histoire contemporaine tourmentée, une influence française qui a su rester, une indépendance récemment obtenue; le Laos surprend par son authenticité. Ce pays semble même avoir ignoré d’une manière exceptionnelle la mondialisation qui sévit chez ces voisins. Du moins, pour l’instant…!

Luang Prabang

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Nous avons donc mis le cap vers Luang Prabang, ville et capitale de la province du même nom. Il ne faut pas plus de 5 minutes pour être charmées par l’endroit : un petit village authentique, accueillant, vrai; ses habitants le sont tout autant. Bordé par la rivière Mékong, sa vie se déroule principalement à ses abords, l’incorporant parfaitement à ses activités quotidiennes. De jolies maisons d’hôtes accueillent de plus en plus de touristes, curieux de découvrir ce petit coin de paradis. La nôtre ne fait pas exception et nous charme par son architecture laotienne (portes en bambou, meubles en bois massif, etc.). Une petite oasis de repos, dans cette petite ville tout aussi paisible.

Un gentil laotien nous propose une promenade sur son long slowboat afin d’admirer la Rivière Mékong; sa vie, ses habitants, ses paysages. Nous sommes aussitôt plongées dans l’essence même du pays : les laotiens qui fabriquent leur propre papier, ceux qui vivent dans leur bateau, ceux qui pêchent leur souper. Un moment privilégié, d’une beauté indescriptible. Une petite averse se pointant à l’horizon, nous profitons de ce moment de fraîcheur pour expérimenter le traditionnel massage Laos, similaire au massage Thaï, mais en plus doux (la perfection quoi!). Nous terminons la journée par l’ascension du mont Phousi, situé au milieu de la ville, abritant un temple et ses moines, pour y observer le soleil se coucher dans le Mékong.

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Dès le lendemain matin, nous enfilons nos chaussures de randonnées, direction la montagne. Plus de 10 kilomètres nous amènent au travers des villages et tribus, des cascades et chutes turquoises et des plus beaux paysages, le tout, à une température frôlant les 40 degrés! Dans les villages de montagne, des enfants émerveillés par notre visite nous accueillent, dans leur maison de pailles et dans leur école. Une visite émouvante pour nous; un moment de bonheur pour eux. Notre guide, un jeune laotien, réussit à orchestrer parfaitement à l’aide d’acolytes, notre dîner en plein milieu de la jungle, sur une nappe de feuilles de bananiers, aux abords d’une cascade; de délicieux mets laotiens, tout chauds. Ce repas est tout droit sorti des publicités de 6/49 où les nouveaux millionnaires reçoivent des services 5 étoiles dans des environnements les plus enchanteurs! Le ventre plein (trop plein!), nous reprenons l’ascension vers les chutes Kuang Si, sans se douter du paradis qui nous y attendait. Je vous laisse juger par vous-même:

 

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Le lendemain, réveil au chant des coqs afin d’assister, discrètement et respectueusement, à l’aumône des moines dans les rues de Luang Prabang. Chaque jour, ce même rituel se répète : les bouddhistes agenouillés dans les rues attendent l’arrivée des moines dans un silence religieux. Puis ils arrivent, pieds nus, vêtus de leur robe orange, en groupe de 10 à 20, sortant de leur temple respectif, prêts à recevoir riz, pâtisseries et autres denrées, puisque les moines ne vivent que de cette aumône quotidienne. Un moment pur, un moment vrai, un moment de silence pour contempler ce rituel.

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Les yeux maintenant grands ouverts, pas question de retourner se coucher! Un petit tour au marché matinal pour y observer les habitants vendre leur récolte, leur bétail et leur dernière cuisson. Des poulets encore vivants; des fruits et légumes appétissants; des pâtisseries traditionnelles; mais aussi des serpents, souris et insectes, prêts à être consommés!

Puisque les 40 degrés à l’ombre ne nous suffisent pas, nous enfourchons les meilleurs vélos (usage du sarcasme ici), afin de suer d’avantages en découvrant les alentours de la ville. Temples, ateliers de bijoux (où nous prenons même des cours), arrêt chez l’habitant pour un shake aux fruits et petits marchés locaux animent notre journée.

DSC_0511Le lendemain matin, nous partons pour un deux jours dans un parc de conservation d’éléphants, au plein cœur de la jungle de Luang Prabang. Nous sommes étonnées de constater que ce parc, qui accueille les touristes afin de venir prendre soin des éléphants, comprend un resort au beau milieu de la jungle, avec piscine et chambres luxueuses, où nous y dormirons! Nous nous voyons attribuer un éléphant chacun; lequel nous nourrirons, laverons, soignerons si nécessaire et promènerons dans la jungle pour les deux prochains jours. Un cours nous est même donné par des mahouts (guide d’éléphants) afin de comprendre le langage d’éléphants (oui, oui) et ainsi être capable de les diriger! Une aventure exceptionnelle, et forte en émotions pour maman qui ridait un éléphant pour la première fois!

 

Vang Vieng

Après une semaine dans le nord du Laos, nous partons vers Vang Vieng, à 185 km de Luang Prabang. On nous promet un superbe bus VIP, avec toilette et repas inclus, pour ce 4 heures de trajet. Bien étonnant que 185 km prennent 4 heures, mais bon. Ils s’étaient en effet trompés : 185 km n’ont pas pris 4 heures d’autobus, mais bien 8! Et les toilettes étaient aussi présentes qu’un oasis dans le désert. Welcome to Asia maman!

Vang Vieng est magnifiquement entouré de montagnes escarpées qui lui profèrent de nombreuses grottes et cascades, que nous nous amusons à découvrir pendant notre séjour. Une ferme organique nous initie à la culture du mulberry (sorte de mûre) et à ses utilisations multiples (thé, jus, feuilles, croustilles, etc.). La ville est aussi sillonnée par la rivière Nam Song, populaire chez les backpackers pour sa descente en tube olé-olé. Nous n’y échappons pas! Tubes sous les fesses, Mélissa et moi descendons la rivière, arrêtant par-ci par-là dans les petits bars qui bordent la rivière. Beaucoup de plaisir jusqu’à ce qu’un serpent se joigne à la partie, dévalant lui aussi la rivière, et s’amusant à s’approcher de notre tube. Avez-vous déjà entendu le son le plus aigu du monde? Il fallait se trouver sur la rivière cette journée-là. Bien heureuse Linda qui se faisait faire un pédicure pendant ce temps...

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Ventiane

Quelques jours plus tard, nous repartons vers le sud, cette fois-ci en direction de la capitale du Laos, Ventiane. On perçoit vite l’influence de la colonisation française, par ses nombreux cafés et ses noms de rues en français. Après avoir savouré croissants et baguettes, nous allons visiter le parc des buddha, qui abrite pas moins de 200 statuts hindouistes et bouddhistes. Une petite balade dans le marché de nuit de Ventiane pour dépenser nos derniers kips, un dernier repas typiquement laotien et c’est l’heure de quitter vers l’aéroport pour un retour vers la Thaïlande.   

 

Il s’agissait de notre première fois en terre Laotienne, autant pour les filles que pour moi. J’ai été agréablement surprise par ce que ce pays avait à offrir. Une fois de plus, j’ai aimé son côté moins développé, très rural, rendant le dépaysement plus intense. Bien que le tiers de sa population vive sous le seuil minimum de pauvreté (c’est-à-dire avec moins de 1,25$US par jour), les habitants m’ont grandement charmée par leur gentillesse, leur sympathie et surtout, par l’absence de gestes ne cherchant qu’à nous arnaquer. Je crois toutefois que le Laos ne sera bientôt malheureusement plus ce qu’il est présentement. Une autoroute reliant le nord au sud, ainsi qu’un train en provenance de la Chine sont en construction, ce qui amènera la région à se développer davantage dans les prochaines années, éliminant probablement le caractère authentique, simple et naturel du Laos. On prévoit que de gros hôtels/resorts prennent la place des jolies petites guesthouses si accueillantes; que la rivière Mékong soit submergée de bateaux de touristes (probablement pour la plupart, chinois); et que les chemins de terre si authentiques soient-ils, laissent place à des routes bétonnées. Petit conseil, hâtez-vous de visiter ce coin de la planète avant que son charme ne soit, lui aussi, coulé dans le béton.

23 mai 2014

Quand la famille débarque en Asie !

6 mois. Six longs mois à être séparée de ma famille, laquelle je vois normalement sur une base régulière, très régulière même. Bien sûr, les Skype et les Viber de ce monde nous ont permis de nous parler, presque quotidiennement, pendant tout ce séjour. Mais vous serez d’accord avec moi qu’il n’y a rien de mieux que d’être enfin réunies, surtout lorsque cela implique un merveilleux voyage. J’attendais donc avec impatience ce moment tant attendu où ma mère et ma sœur poseraient pied en Thaïlande.

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Ce moment arriva enfin le 20 mars dernier. Des papillons dans le ventre, je faisais les cent pas à l’aéroport. Puis je les vis, fraîches et resplendissantes (et ce, même après 30 heures d’avion!), franchir le hall des arrivées, que j’appellerais ici plutôt le Wall of Fame! Quel beau moment; un mélange d’excitation, de joie, d’amour et de soulagement. Le trio infernal était enfin réuni!  

Les pauvres, je ne leur avais pas permis beaucoup de temps de repos. Un horaire chargé les attendait, car on va se le dire, ce n’est pas tous les jours qu’on vient en Asie! Les filles furent tout d’abord accueillies comme des reines à mon travail, où mes collègues se furent un plaisir de leur expliquer la signification du moindre petit bibelot se trouvant dans nos bureaux (et je n’exagère pas). La deuxième journée était réservée au shopping, et pas n’importe lequel shopping, celui dans le plus grand marché en Thaïlande, et un des plus gros au monde : Chatuchak Market. Vêtements, souliers, nourriture, souvenirs, animaux, meubles; vous y trouverez de tout. Cela doit faire une bonne dizaine de fois que j’y vais et à tout coup, c’est inévitable, je me perds. On bargain par-ci, on bargain par-là, amenez-en des deals, Linda et Mélissa sont prêtes! Au bout de quelques heures, les bras remplis de sacs, les jambes mortes (mais heureusement, le portefeuille pas si vide puisque tout est si peu cher), nous retournons à la maison.

En moins de deux, on repart pour un spectacle traditionnel de renommé international, le Siam Niranit Show. J’en avais souvent entendu parler et je mourais d’envie de vivre l’expérience à mon tour. Reconnue par le livre des records Guiness pour la grosseur de sa scène, ce n’est pas sans étonnement qu’une rivière la sillonne, que des éléphants la traversent et que des explosions y retentissent. Une immersion totale dans l’héritage culturel et artistique de la Thaïlande. Un must-see quoi!

Le lendemain matin, toujours émerveillées de la veille, c’est un chauffeur privé qui nous amène dans la province de Ratchaburi, visiter tout d’abord une ferme de cocotiers ainsi que le merveilleux marché flottant Damnoen Saduak. Il est à peine 10h00 am que des centaines de bateaux sillonnent déjà les canaux, vendant fruits, légumes, pad thaï et souvenirs de toutes sortes. Malgré sa tournure très touristique des dernières années, il est encore possible d’observer l’authenticité des thaïlandais, y travaillant avec encore autant de passion et d’ardeur.

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Nous nous déplaçons ensuite vers la province de Kanchanaburi, à la découverte du tant attendu Tiger Temple, temple bouddhiste dont ses moines ont apprivoisé au cours des deux dernières décennies, plus de 120 tigres et de nombreux autres animaux. À mon avis, cette activité est un incontournable en Thaïlande et ce, pour deux raisons. Elle vous permet tout d’abord d’interagir avec de vrais tigres, de les caresser, de les promener et même de les nourrir (!); deuxièmement, votre coût d’entrée contribue à assurer le bien-être de ces gros toutous. Beaucoup de commentaires négatifs entourent malheureusement ce temple, les accusant à tort de droguer les bêtes et de les maltraiter. Pour avoir discuté avec les employés, pour la plupart diplômés de programmes renommés en vie animal et vie sauvage, les animaux ne sont aucunement drogués. Le tigre étant un animal nocturne, il est normal qu’il soit endormi et inactif durant le jour, permettant ainsi les interactions avec les touristes. Il ne fait nul doute qu’il faut tout de même faire preuve d’une grande prudence, mais l’expérience en vaut le coup! Nous avons même eu la chance de passer 45 minutes avec les bébés tigres, de quelques mois à 2 ans, à jouer avec eux et à les nourrir. Ce moment, fort en émotions, nous aura marqué pour le restant de notre vie, croyez-moi.  

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Nous finissons la journée en visitant la région de la Rivière Kwai, hôte du fameux pont érigé en 1942 sous les commandements des troupes Japonaises par les prisonniers de guerre, et du cimetière de guerre de Kanchanaburi, qui rend hommages aux milliers de soldats décédés dans la région.

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Les premières journées en Asie pour Linda et Mélissa furent donc bien remplies, où les activités s’entremêlaient avec la découverte de nouvelles saveurs et arômes. Linda goûta d’ailleurs à ses premiers vrais pad thaï, shake au coconutet curry vert, expérimentant par le fait même le vrai côté épicé de la Thaïlande! Des retrouvailles émouvantes, des premières journées mouvementées, un choc culturel contrôlé; le début de vacances s’annonçant fortes agréables. Mais l’aventure était loin d’être terminée : un départ vers le Laos nous attendait le lendemain matin, avec un retour vers les plages de la Thaïlande. À suivre… !

15 mai 2014

L’aventure est loin d’être terminée !

Blog 21

Je me souviens encore, je commençais mon blogue, à l’automne 2013, pour que vous viviez avec moi mon expérience à l’étranger, et aussi  pour me sentir plus proche de chacun de vous. Je croyais alors venir m’installer pour une période de six mois. En fait, c’est ce que mon employeur croyait aussi à cette époque. Nous avions tous tort. Le temps filait, les projets rentraient, la demande augmentait, la structure se réorganisait, le partenaire demandait; me renouveler devenait pertinent, voir essentiel. Me revoilà donc de nouveau à Bangkok, pour un autre contrat de six mois. Même organisation, même bureau, mêmes collègues, mais avec, cette fois-ci, plus de responsabilités. Rebonjour Thaïlande !

Quitter son pays de résidence pour 6 mois, ça va. C’est temporaire, les choses ne bougent peu, voir pas. On garde notre résidence, nos assurances; on ne fait que remplir notre petite valise et hop, on part! Partir pour un an au total (et peut-être plus…), c’est différent. On tombe dans les exceptions d’accessibilité à la RAMQ, on quitte notre chez soi (car on ne sait pas quand on revient), on doit faire nos changements d’adresse chez tous les ministères, on ne fait pas que nos valises mais nos boîtes au complet! Bref, un petit séjour au Canada s’imposait pour régler tout ce brouhaha. Entre mes deux contrats, je suis donc allée passer un petit trois semaines en terre québécoise, à revoir ma famille et mes amis, à skier (enfin de la neige!), à manger la nourriture qui m’avait tant manqué, et surtout, à régler tout ce qui avait à régler! 

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2 mai, je reprenais l’avion pour ma deuxième maison, Bangkok. Rien n’avait changé, sauf la température qui n’avait cessé d’augmenter. Les températures fraîches de l’arrivée du printemps au Québec me plaisaient soudainement. Pour optimiser mon temps au Canada, je revenais à Bangkok le dimanche et commençais à travailler 48 heures plus tard. Pas le temps de niaiser. Pas le temps d’être sur le décalage horaire.

Lorsque j’ai accepté le contrat à l’automne dernier, je croyais que cela était passager. Jamais je n’aurais cru habiter un an en Thaïlande dans ma vie. Il faut croire que la vie est remplie de surprises et qu’il ne faut que les saisir lorsqu’elles se présentent à nous. Je n’avais probablement pas terminé de vivre mes expériences ici pour que la vie m’y renvoie aussitôt. Tous ces endroits que je n’ai pas eu le temps de visiter; toutes ces personnes que je n’ai pas encore rencontrées; toutes ces saveurs et arômes qui ne demandent qu’à être découverts; voilà ma seconde chance. Je continuerai donc de vous faire vivre au travers de mes aventures, de mes voyages, de mes rencontres, comme je m’y plaisais à faire dans les derniers mois. J’ai déjà une retraite de méditation avec des moines ainsi qu’un mariage thaïlandais dans les prochaines semaines, en plus d'avoir à vous raconter mes merveilleuses vacances en Thaïlande et au Laos avec ma famille, de quoi vous divertir par de prochaines lectures!

21 mars 2014

Koh Samet, encore et encore...

Vous savez, ces endroits qui nous charment tellement qu’on aimerait y retourner, encore et encore ? Ces endroits qui, sans vraiment savoir pourquoi, ont ce petit je-ne-sais-quoi qui nous enchantent. Ils ne font ni partie des des tops 10 destinations des guides de voyage, ni leurs noms ne résonnent sur les lèvres des jeunes backpackers fraîchement débarqués de l’avion. Mais ils gagnent à être connus, ho que oui. Koh Samet fait partie de ces petits trésors cachés. Pour une deuxième fois en quelques mois, je me dirigeai une fois de plus vers ce petit coin de paradis.

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Mon alarme sonne à 5h45, un samedi matin. Je mets mes derniers effets personnels dans mon petit sac, prends un bon jus d’orange et quitte mon appartement alors que la lueur du jour ne commence qu’à faire son apparition. En moins de deux, je suis dans l’autobus (pas de mini van cette fois!) en direction de la province de Rayong. Trois heures plus tard, je n’ai qu’à marcher 100 mètres et je suis dans un bateau. Plutôt simple non ? J’arrive sur Koh Samet juste à temps pour l’heure du dîner, shake aux fruits à la main.

Je me sens presque chez moi sur cette île.  Je sais exactement à quelle plage me diriger, quels bungalows je veux louer, à quel restaurant je veux manger! Nous passons l’après-midi à se faire bronzer à la plage, à nager jusqu’à une petite plate-forme érigée à quelques dizaines de mètres de la berge, à regarder le soleil se coucher les pieds dans le sable, à placoter entre filles, à oublier nos soucis quotidien, à se reposer quoi.

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Le soir venu, je profite du fait que nous nous trouvons sur une île pour savourer des plus-que-délicieuses pétoncles fraîchement pêchés, cuites devant moi sur le BBQ. S’ensuit des spectacles de feu sur la plage, de la peinture fluorescente sur notre corps, de la musique à faire bouger même ceux qui n’aiment pas danser, le tout sous les yeux illuminés de la pleine lune : serait-ce un Full Moon Party prise 2 ?

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Le lendemain matin, après un bon déjeuner, nous partons explorer cette petite plage, de l’autre côté de l’île, qui nous avait tant charmé lors de notre première visite. Sous le soleil trop chaud de la Thaïlande (nous approchons le mois d’avril où les températures atteignent des sommets, donc si vous réussissez à rester au soleil à midi, ça tient du record mondial!), je quitte mes amis qui sommeillent à l’ombre, pour aller explorer les environs. Je déniche cette balançoire, perchée au bout d’un arbre, fait d’une vieille planche de bois, elle m’attend. Sous mes pieds, la mer, d’un bleu turquoise aveuglant. Je me balance comme cela pendant 10, 15, 20, 30 minutes, je ne sais pas. Je ne voulais pas quitter cet endroit; l’ombre de l’arbre me protégeait du soleil; mon balancement me procurait ce vent désiré; et la vue, la vue… que dire de la vue (je n’avais malheureusement pas mon appareil photo à ce moment pour vous la partager, mais croyez-moi, une vue digne du National Geographic!). Il s’agissait d’un moment de pur bonheur, de tranquillité, de sérénité. Je ne pensais pas à ce gros projet à remettre la semaine suivante au travail, ni à cette présentation à faire le lundi en rentrant. Je ne pensais qu’à sourire. Ai-je enfin réussi à méditer ? Je ne le sais pas trop, mais je me sentais bien, ho que je me sentais bien. Si bien que quand je revins finalement à mes amis, ces derniers s’étonnaient que je sois partie aussi longtemps et s’étaient même mis à s’inquiéter… oups !

Sommes toute, je crois que Koh Samet est charmante par sa simplicité, par son authenticité et son impopularité des trop grandes masses de touristes. Sa facilité d’accès lui confère aussi un avantage non négligeable, la rendant le parfait weekend getaway à partir de Bangkok ! Je devrais toutefois arrêter de vanter ses atouts, car sinon son petit caractère authentique-loin-des-masses-de-touristes ne restera pas longtemps ! 

14 mars 2014

Koh Pha-Ngan et son fameux Full Moon Party!

Koh Pha-Ngan, Full Moon party, buckets de vodka - red bull,… s’agit-il de mots qui vous sont familiers? Si vous avez déjà visité la Thaïlande, vous devez savoir de quoi je parle. Je vous parle de 40 000 personnes qui font la fête sur une même plage le soir de la pleine lune, ça semble bien n’est-ce pas ? Je le confirme ! J’y étais à la dernière pleine lune.

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Situé à 700 km au sud de Bangkok, mon habituel plan de m’évader un weekend ne suffisait pas. Il fallait donc attendre le moment parfait où congé férié concorderait avec la pleine lune. Ce moment arriva en février, alors que le jour de Makha Bucha (fête bouddhiste) nous allongea notre weekend. 13 heures de train (de nuit, avec couchette, 1ère classe,  Dieu Merci!), 1 heure d’autobus et 2 heures de bateau (vous comprenez pourquoi deux jours ne suffisaient pas) nous amènent finalement sur cette magnifique île : Koh Pha-Ngan.

Contrairement à nos habitudes, nous avions aussi planifié notre hébergement à l’avance. Très à l’avance. Nous avions même eu de la difficulté à trouver : cette petite île de 191 km2 doit loger 40 000 personnes en un weekend : tout un défi! Mais nous avions trouvé, perché en haut de l’île, sur une petite plage tranquille qui nous laisse difficilement croire que la plus grosse fête au monde sévie à nos côtés, un petit bungalow, avec une terrasse donnant sur la plage.

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Nous avons loué des scooters pour explorer l’île, car même si la plupart des touristes font la fête la nuit et dorment le jour, nous nous doutions bien que cette île avait beaucoup plus à offrir qu’un party. Nous avons donc visité les plages paradisiaques d’un bleu turquoise, escaladé les montagnes pour atteindre des points de vue magnifiques, traversé la jungle pour voir des waterfalls (qui, à notre grand désarroi, étaient sèches, considérant l’absence de pluie depuis plusieurs mois) et participé au Night Market en compagnie des habitants locaux.

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Puis, le soir tant attendu arriva, THE night, la soirée de la pleine lune! Malgré que notre journée d’explorateurs nous avaient littéralement brûlées et ce, dans les deux sens du terme, red bull à la main, nous avons enfilé nos habits de couleurs fluo et peinturé notre corps de motifs de tous genres : direction Haad Rin Beach pour le Full Moon Party! (Petite parenthèse pour toi maman : en tant que grandes filles responsables, nous étions très conscientes des nombreuses histoires entourant cette nuit et nous avions pris les précautions nécessaires : nous avions amené notre propre alcool (attention aux faux alcools) et nous sommes restées en groupe toute la soirée). Ce fût une soirée mémorable : 40 000 personnes qui dansent au son de différentes musiques, spectacles de feu sur la plage, buffet de nourriture à volonté (parfait pour un petit snack de fin de soirée!), glissades partant des deuxièmes étages des bars jusqu’à la plage et spectacle de lumière en harmonie avec les camisoles de couleurs fluorescentes. Et si vous vous sentez d’attaque, restez-y jusqu’aux premières lueurs du soleil au petit matin, un spectacle merveilleux offert par cette boule de feu se levant dans la mer. Wow, j’en ai encore des frissons.

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Un retour à Bangkok le dimanche, d’une durée de plus de 18 heures (Thailand Time Style), pour une arrivée pile poil à 8h le lundi, parfait pour aller au travail (merci aux couchettes du train qui sont étonnamment très confortables). La découverte d’une nouvelle île, l’expérience d’un événement de renommée mondiale mais surtout, une tête remplie de souvenirs par ce que, une fois de plus, la Thaïlande a su nous offrir.

En résumé, voici mes recommandations pour quiconque voulant un jour vivre le Full Moon Party :

1-      Planifiez d’avance ! 40 000 personnes sur une île, ce n’est pas facile à loger;

2-      N’apportez pas vos plus grands objets de valeur sur cette île, beaucoup de vols ont malheureusement lieu durant les nuits de fête et ce, même dans les hôtels;

3-      Portez des souliers fermés sur la plage lors des soirées, car beaucoup d’éclats de verres s’y retrouvent;

4-      Restez en groupe ! Même si cela peut sembler un grand défi durant la soirée, si vous avez le malheur de vous retrouver seul, bonne chance pour retrouver vos camarades (lire ici, impossible!);

5-      Amenez votre propre boisson, en plus de vous évitez des mauvaises histoires de faux alcools, vous économiserez sur ceux vendus dans les bars;

6-      N’apportez ni votre cellulaire, ni votre caméra durant la fête, en plus du risque de vol, vous risquez de les retrouver détrempez le lendemain du à une petite baignade nocturne;

7-      Idéalement prévoyez un minimum de trois jours sur l’île, car les transports au lendemain de la fête ne sont pas toujours agréables… ;

8-      Amusez-vous ! Il s’agit d’une expérience à vivre, connue à travers le monde. En faisant preuve d'un minimum de prudence, il peut s’agir de la plus belle soirée de votre vie :)

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Ma petite vie à Bangkok
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